12 Aug
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Dahir  n°  1-21-86  du  15  hija  1442  (26  juillet  2021)  portant  promulgation de la loi-cadre n° 69-19 portant réforme fiscale. 

La réforme du système fiscal marocain


La  réforme  du  système  fiscal  constitue  une  priorité  nationale pour l’ensemble des acteurs, compte tenu du rôle que joue l’impôt dans le financement des politiques publiques, la préservation de l’équilibre financier et macro-économique, en tant que levier au service du développement économique, social et environnemental et facteur pour la résorption des inégalités sociales et spatiales.

Cette loi-cadre fixe les objectifs fondamentaux d’une réforme fiscale consolidée et les mécanismes de sa mise en œuvre,  conformément  aux  dispositions  de  la  Constitution,  notamment  celles  se  rapportant  à  la  contribution  de  tous  aux charges publiques proportionnellement à leurs facultés contributives et aux charges que requiert le développement de l’Etat de manière solidaire et proportionnelle à leurs moyens. 

Pour la mise en œuvre de sa politique fiscale, l’Etat doit tenir compte des priorités suivantes :

–  l’incitation  à  l’investissement  productif,  créateur  de  valeur ajoutée et d’emploi de qualité ;

– la redistribution efficace et la réduction des inégalités en vue de renforcer la justice et la cohésion sociales ;

– le développement territorial et la consolidation de la justice spatiale ;

–  le  renforcement  de  l’efficacité  et  de  l’efficience  de  l’administration  fiscale  et  la  consolidation  de  la  confiance partagée avec les usagers ; 

–  l’ouverture  sur  les  bonnes  pratiques  internationales  dans le domaine fiscal.

Objectifs fondamentaux de la réforme fiscale


L’Etat veille à la réalisation, dans le domaine fiscal, des objectifs fondamentaux suivants :

– le renforcement de la contribution de la fiscalité de l’Etat et des collectivités territoriales dans le financement des politiques de développement économique et social ;

– la baisse de la pression fiscale sur les contribuables au fur et à mesure de l’élargissement de l’assiette ;

– la consécration du principe de la neutralité fiscale en matière de taxe sur la valeur ajoutée ;

– la convergence des dispositions fiscales avec les règles générales de droit et les règles comptables en vigueur ;

– la convergence des régimes préférentiels avec les normes et standards internationaux et les bonnes pratiques en matière fiscale ; 

– l’incitation des entreprises en vue de consolider leur compétitivité au niveau national et international ;

– la mobilisation de l’épargne et son orientation vers les secteurs productifs ; 

– la mise en œuvre progressive du principe de l’imposition du revenu global des personnes physiques ;

– la rationalisation des incitations fiscales en fonction de leur impact socio-économique ; 

–  la  simplification  et  la  rationalisation  des  taxes  des  collectivités territoriales ;

– la convergence des règles de la fiscalité des collectivités territoriales  et  leur  harmonisation  avec  les  règles  régissant la fiscalité de l’Etat, et le regroupement des taxes portant sur des activités économiques et celles portant sur le patrimoine immobilier ;

–  la  simplification  et  l’adaptation  du  régime  fiscal  applicable aux activités de proximité génératrices de revenus modestes ; 

–  l’intégration  du  secteur  informel  dans  l’économie  structurée ;

– le renforcement des dispositifs de lutte contre la fraude et l’évasion fiscales. 

Mécanismes et modalités de mise en œuvre  de la réforme fiscale


Pour  la  mise  en  œuvre  des  objectifs  fondamentaux  précités,  les  mesures  prioritaires  qui  seront  édictées,  portent principalement sur :

– la consécration du principe de la neutralité de la taxe sur  la  valeur  ajoutée,  sous  réserve  du  maintien  de  l’exonération des produits de base, à travers : 

       •  l’élargissement de son champ d’application et la réduction du nombre de taux ;

       •  la généralisation du droit au remboursement ;

–  la  convergence  progressive  vers  un  taux  unifié  en  matière d’impôt sur les sociétés concernant notamment les activités industrielles ;

–  la  convergence  des  taux  prévus  par  les  régimes  préférentiels,  applicables  aux  zones  d’accélération  industrielle et de services, vers un taux unifié ;

– l’amélioration de la contribution, en matière d’impôt sur les sociétés, des établissements et entreprises publics et des sociétés, exerçant des activités régulées ou en situation de monopole ou d’oligopole ;

– la baisse progressive des taux de la cotisation minimale ;

–  la  mise  en  place  des  incitations  favorisant  le  développement des entreprises innovantes notamment :

          les  jeunes  entreprises  «  Start  up  »  intervenant  dans les domaines des nouvelles technologies et de recherche et développement ainsi que dans le domaine social ;

        •  les  structures  de  soutien,  dites  incubateurs  et  accélérateurs  qui  offrent  aux  entrepreneurs  des  services en matière de création d’entreprises ;

        •  les entreprises ayant pour objet de regrouper des auto-entrepreneurs  dans  une  structure  visant  à  leur fournir des services, dite «Agrégateur d’auto-entrepreneurs » ;

–  le  réaménagement  du  barème  progressif  des  taux  de  l’impôt  sur  le  revenu  applicable  aux  personnes physiques et l’élargissement de l’assiette de cet impôt ;

– l’adaptation et l’amélioration du régime de la contribution professionnelle unique pour accélérer l’intégration du secteur informel ;

–  la  mise  en  conformité  avec  les  règles  de  bonne  gouvernance  en  matière  de  fiscalité  internationale  conformément aux accords et conventions conclus à cet effet ;

– la garantie des droits des contribuables et de ceux de l’administration. 

Afin de tenir compte des spécificités de chaque branche d’activité, des dispositions législatives et réglementaires seront édictées, en vue d’assurer la convergence des règles d’assiette fiscale avec les règles comptables en vigueur. 

Des mesures fiscales adaptées seront édictées pour :

– le développement du secteur culturel ;

– la promotion de l’économie sociale ;

– la protection de l’environnement à travers notamment l’instauration d’une taxe carbone ; 

– l’encouragement de la recherche scientifique dans les divers domaines prioritaires pour l’économie nationale. 




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